Ça y est ! Vous avez vos baies dans le ou les datacenter(s) de votre choix et vous y avez racké tous vos équipements. Il ne vous reste plus qu’à trouver la bonne connectivité pour pouvoir connecter vos équipements au reste de votre réseau et au monde.
Que vous souhaitiez connecter vos baies à votre bureau ou à un autre Datacenter, il existe plusieurs manières de procéder
Le transit IP, c’est à dire une connexion à « Internet » est quelque chose de très facile à trouver en datacenter. Le propriétaire du datacenter en propose probablement lui-même, et de très nombreux opérateurs, locaux comme internationaux en proposent également.
Le transit IP est facile à mettre en place et permet d’administrer ses machines, d’envoyer des fichiers et de permettre un accès au public au ressources hébergées (site internet, vidéos ou fichiers hébergés par vous même). C’est par ailleurs la seule connectivité offertes par les hébergeurs grands publics (OVH, Online.net, 1&1 etc…)
Cependant, si vous souhaitez faire de la sauvegarde sur vos machines hébergées en datacenters ou bien les utiliser pour héberger des ressources utilisées par les employés de votre entreprises, le transit IP n’est pas très adapté du fait de la forte latence induite, du manque de confidentialité puisque vos données vont transiter par de nombreux points hors de votre contrôle et enfin car le coûts du transit IP peut devenir prohibitif.
De plus, se restreindre au transit IP empêche de fait l’utilisation de matériel utilisant d’autres protocole (Fiber Chanel, HD-SDI etc…)
Les liens managés sont des liaisons de transport que vous fourni un opérateur télécom entre deux points. Il peut donc ainsi relier votre baie en datacenter à vos bureaux ou bien à un autre datacenter.
Offert sous forme de connexion en cuivre ou en fibre optique, les liens managés sont disponibles avec plusieurs protocoles (le plus courant est le protocole Ethernet, mais d’autres comme le Fiber Chanel ou le HD-SDI sont possible) et sous des débits variés, allant de quelques mégabit/s jusqu’à 10 voir 100 gigabit/s.
Les avantages d’un lien managé sont la garantie du débit (par opposition au Transit IP qui vous offre un certains débit, mais vers « Internet » et pas forcément vers le réseau AS précis que vous voulez joindre), en effet le lien vous est dédié, et le fait qu’il est géré entièrement par votre opérateur télécom.
Les inconvénients d’un lien managé sont que vous payez en fonction de la bande passante choisie (et si vous avez de gros besoins les prix augmenteront très vite !) Ainsi que du protocole demandé. Vous êtes tributaires des équipements de votre opérateurs télécoms, ce qui induit de la latence et de leurs pannes (néanmoins, ces équipements réseaux sont le plus souvent redondés ce qui limite les risques).
Une longueurs d’onde passives est un canal de multiplexage mis à disposition de l’utilisateur entre deux points par un opérateur télécom. Son utilisation repose sur l’usage de transceivers optiques adaptés et permet de connecter deux points aisément.
Les principaux avantages d’une longueur d’onde passive sont que l’utilisateur peut choisir tant le protocole qu’il souhaite utiliser que le débit sans nécessiter de changer les conditions tarifaires. C’est donc une méthode de connectivité très modulable et versatile tout en offrant généralement des coûts d’exploitation bien inférieurs à ceux des liens managés.
Les inconvénients des longueurs d’ondes passives sont qu’elles ne permettent de faire passer qu’un seul protocole à la fois (de même que les liens managés, les utilisateurs souhaitant faire passer plusieurs liens avec de multiples protocoles se retourneront plutôt vers la Fibre Noire). Enfin, les longueurs d’ondes passives sont rarement proposées à destination des bâtiments de bureaux, leur usages étant plus généralement limité à des liaisons inter-datacenters.
En dernier lieu, on notera que les longueurs d’ondes passives sont rarement mises en avant par les opérateurs télécoms qui leur préfèrent les liens managés, plus lucratifs. Une exception peut se trouver avec le site LambdaParis.com qui propose de telles longueurs d’onde passives entre des datacenters parisiens.
Une fibre optique noire est une fibre optique qui n’est pas « éclairée » c’est à dire fournie sans que rien ne transite déjà à l’intérieur. Une fibre optique noire permet de transporter soit un seul flux (quelque soit sont débit ou son protocole) ou bien plusieurs flux en utilisant du matériel de multiplexage.
Les principaux avantages de la fibre optique noire sont sa modularité infinie, en effet l’utilisateur a un contrôle total de ses flux et peut définir les protocoles et les débit comme il le souhaite. Cela fait de la fibre noire la méthode de connectivité de loin la moins couteuse pour les utilisateurs avant des besoins importants car il ne payent la fibre qu’une fois indépendamment de ce qu’ils y font passer.
Un autre avantage de la fibre optique noire se trouve sur le plan technique, une fibre noire ne transite par aucun équipements actifs de l’opérateur qui la propose ce qui assure une latence infime. De plus cela garantit également un niveau de confidentialité très important car seul l’utilisateur peut accéder à ce qui transite sur la fibre.
Les inconvénients de la fibre optique noire sont le coût de raccordement pour les bâtiments non encore connectés en fibre optique par l’opérateur choisi (c’est également le cas pour les liens managés lorsque les bâtiments ne sont pas connecté. Néanmoins, de nombreux prestataires exploitent le réseau de vente en gros d’Orange et l’opérateur historique dispose d’une bonne base de bâtiments). La gestion des équipements de transmission qui pouvaient nécessiter des techniciens spécialisés au début des années 2000 s’est grandement simplifié et ne nécessite pas de compétence de plus que pour gérer un lien managés.
Peu d’opérateurs proposent des fibres optiques noires, préférant proposer des services managés bien plus couteux (au premier rangs desquels Orange). Il existe quand même quelques opérateurs spécialisés dans la fibre optique noire à Paris : Sipartech et Telcité